Dans les Ateliers JYBH : entre tradition et modernité

L’histoire commence en 1999, lorsque Jean-Yves Bohère, anciennement dirigeant de la société Repetto décide de racheter un premier atelier, Marque & Mod, situé dans le Sud-Ouest. Très vite l’activité se développe et Jean-Yves Bohère rachète successivement trois autres ateliers. L’atelier PR3 en 2005, spécialisé dans le tailleur et les pièces à manches, suivi en 2013 de l’atelier Domcia Production et l’atelier Confection de Sully, tous deux spécialisés flou et grand flou. « Un savoir-faire qui exige une grande sensibilité tactile avec la matière et une main subtile pour maîtriser toutes les opérations de confection y compris la coupe » souligne Jean-Yves Bohère. 

Dans les coulisses de l’atelier Confection de Sully, c’est une ode aux savoir-faire d’excellence. Nous découvrons des personnes passionnées qui confectionnent des produits d’exception sur machine mais aussi en utilisant les techniques de points main. À quelques mètres des tables de coupe, nous avons le plaisir de rencontrer les équipes du bureau d’étude, modélistes et patronnières travaillant dans une ambiance concentrée, pour donner vie à de sublimes créations. 

Aujourd’hui, le groupe collabore avec les plus belles Maisons de Luxe et travaille main dans la main avec les designers pour développer leurs créations. « Ce qui fait aussi la richesse de notre métier c’est de travailler un produit le plus en amont possible, au stade de la création. Finalement, nous sommes là pour concrétiser l’idée des designers, nous partons d’un dessin qui est à plat et ensuite nous allons donner du volume ».

Les ateliers JYBH s’engagent à privilégier une relation de partenariat avec ses clients. Un partenariat qui se renforce de saison en saison et qui consiste à trouver des solutions, tant sur les plannings et capacités de production, que sur la typologie des produits à confectionner, de façon à évoluer ensemble et satisfaire les nouvelles demandes.

Innovation et démarche RSE

Pour répondre à cet enjeu, l’innovation est au cœur de la stratégie de l’entreprise. Le groupe n’a pas hésité à investir dans un ERP qui intègre des tablettes au poste de travail, permettant la gestion en temps réel des opérations, avec des équipements de travail plus modernes.

L’engagement RSE est aussi un sujet qui tient à cœur à Jean-Yves Bohère. Non seulement pour la planète mais aussi pour l’humain. Il y a deux ans, les ateliers ont reçu chacun leur première labellisation GOTS. « La RSE c’est important, les clients y sont extrêmement sensibles. Même si cela implique beaucoup d’énergie et d’adhésion de l’ensemble des managers pour répondre à ces problématiques, on est très mobilisés et on va accélérer le mouvement ».

Plusieurs actions ont déjà été mises en place : « par exemple chez PR3, nous avons complètement refait l’éclairage et avons installés des LED. Nous allons continuer toutes ces démarches. Nous avons aussi des partenaires pour récupérer les déchets et démontrer que nous les trions de façon à procéder au recyclage ».

Sur l’aspect social, la formation et le recrutement sont des sujets majeurs. Non seulement il est difficile de trouver des collaborateurs qui ont un niveau de compétence immédiatement opérationnel pour intégrer les ateliers, mais il faut aussi faire face au renouvellement générationnel des effectifs. Selon Jean-Yves Bohère, les dispositifs d’État, comme les sessions de formation POE (préparation opérationnelle à l’emploi) sont aujourd’hui un levier pour former les futurs collaborateurs et les faire monter en compétence. D’ailleurs Confection de Sully prévoit de recruter 12 à 15 nouveaux collaborateurs en confection. 

« Aujourd’hui il faut savoir que pour avoir des mécaniciennes en confection aussi compétentes qu’une titulaire qui a de l’expérience, il faut compter 2 ans et demi à 3 ans. C’est un véritable parcours, partant de l’initiation pour atteindre une véritable expertise métier. »

À cela s’ajoute l’importance de fidéliser les collaborateurs et les nouvelles recrues. « La sortie du Covid a fait que la relation au travail a changé. On doit proposer aux salariés des conditions de travail les plus élevées possibles et assurer des plans d’évolution pour fidéliser nos collaborateurs. Des carrières sont possibles dans nos ateliers de travail à façon. »

Malgré le contexte inflationniste actuel, Jean-Yves Bohère reste optimiste. « L’ADN du Made in France a toujours été un point très valorisant, quelques soient les crises. Le Made in France indépendamment de l’aspect créatif des produits de nos clients est une valeur sûre. Tous mes clients sont très attachés au Made in France et au savoir-faire français. Ils y trouvent une réactivité, un savoir-faire particulier et des réponses aux enjeux environnementaux ». 

De quoi assurer un bel avenir aux ateliers JYBH !

Pour en savoir plus sur les savoir-faire du groupe : https://jybh.fr/en/