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Publié le
02/10/2023

« Savoir pour faire » : priorité au recrutement pour l’Habillement

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Savoir pour Faire
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La campagne de communication qui valorise les métiers techniques de la filière mode et luxe se poursuit en 2023-2024. Objectif : recruter la jeune génération via le marketing d’influence.

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“Savoir pour faire” est plus que jamais d’actualité. 

Soutenue par les CPDE, l’UIT et l’OPCO 2i, cette initiative de communication interfilière sans précédent poursuit sa mission. Destinée à valoriser leurs métiers techniques, celle-ci embarque non moins de neuf branches, soit outre l’Habillement et la Couture, le Textile, le Cuir, la Maroquinerie, la Chaussure, la Bijouterie-Joaillerie, l’Horlogerie et les Arts de la table.

Bonne nouvelle : son financement par l’OPCO 2i a été reconduit en 2023-24 dans le cadre du deuxième contrat stratégique de filière (CSF) mode et luxe, signé fin mars dernier.

Lancée en 2019, après la signature du premier CSF mode et luxe, la campagne “Savoir pour faire" répondait à un besoin criant. “Il y avait urgence pour recruter jeunes et moins jeunes dans la filière mode et luxe et leur transmettre les savoir-faire de salariés sur le départ, rappelle Agnès Etame-Yescot, coordinatrice de la campagne " Savoir pour faire ". Associant site Internet et communication digitale, la campagne visait à apporter un éclairage sur des métiers techniques qui n’avaient pas de visibilité et expliquer comment les intégrer et s’y former, quel que soit son parcours initial ”.

Depuis le lancement de " Savoir pour faire ", 168 vidéos et podcasts ont été réalisés, dont 50 dédiés aux métiers de l’Habillement. De quoi nourrir en ligne quatre campagnes digitales annuelles sur son site et les réseaux sociaux qui dépassent aujourd’hui 26.000 abonnés. 

Pour faire vivre ses films, pousser la communication et démultiplier les cibles, " Savoir pour faire " s’appuie sur des relais comme les fédérations de chaque branche. La Maison du Savoir-Faire et de la Création est d’ailleurs contributrice et ambassadrice de la campagne pour la filière Habillement.

Pour sa part, le site de la campagne " s’est construit de façon incrémentale, avec l’ajout, au fil des années, de nouveaux services en ligne, comme par exemple, un espace offre d’emplois de la part des entreprises, en lien avec Pôle Emploi et une CVthèque des candidats ”, explique Frédérique Gérardin, la déléguée générale du CSF Mode et Luxe. L’an dernier, “un guide d’orientation destiné aux collégiens et lycéens ” de 48 pages a été créé pour éclairer les plus jeunes sur un large choix de métiers techniques et de parcours de formation. Il s’agit du premier guide englobant la totalité de la filière, interactif, avec par exemple la possibilité de cliquer sur une vidéo expliquant tel métier, souligne Agnès Etame-Yescot. Il a été beaucoup téléchargé depuis sa création ”.

 

Logo Savoir pour Faire

 

Cinquième vague

Aujourd’hui, la campagne “ Savoir pour faire ” se doit de poursuivre sa tâche.

La première campagne (2019-20) était axée sur les métiers, la deuxième sur les reconversions professionnelles, la troisième sur les écoles de formation sur le territoire et enfin, la quatrième sur le recrutement. 

La cinquième vague, 2023-2024, démarrée en septembre, continue d’appuyer sur la thématique du recrutement, avec un travail accru sur la notoriété de la campagne ", indique Agnès Etame-Yescot. " Afin de lui donner plus d’amplification auprès des jeunes, peu consommateurs de médias traditionnels, nous allons faire des actions sur Youtube et Tik Tok et accroître le marketing d’influence en recourant à une agence spécialisée ”. 

Début 2023, un premier projet a été mené avec l’influenceur Robin Lrdr, ex financier reconverti dans la couture. Il s’est filmé dans l’atelier des Établissements Thierry, spécialisé dans le prêt-à-porter féminin pour montrer les coulisses à ses abonnés Instagram. Avec succès :  la vidéo a été vue près de 80 000 fois. 

Autre initiative prévue pour intensifier sa diffusion : dans le cadre de la campagne digitale menée par l’Opco 2i, valorisant l’industrie française, des liens sont prévus vers “ Savoir pour faire ”.

Savoir pour Faire filière Habillement

Accélération des recrutements

On assiste actuellement à une accélération des besoins de recrutement dans l’Habillement, liée à un double phénomène. Soit, l’essor de l’industrie du luxe et le vieillissement de la pyramide des âges, avec la nécessité de pallier à de nombreux départs en retraite.

 " Il s’agit aussi de préserver l’image de la confection " souligne Frédérique Gérardin car l’actualité peut entraîner “ une confusion pour le grand public, entre la distribution de prêt-à-porter (en difficulté, ndlr) et la confection. Or, cette dernière est portée par le luxe, qui va très bien et a besoin de main d’œuvre qualifiée ”. 

Marc Pradal, chef de projet communication " Savoir pour faire " et Pdg de Kiplay, confirme cette tendance. “ Les entreprises actuelles travaillent de plus en plus pour le luxe, soit des produits qualitatifs. Cela demande des expertises et une formation plus pointue. Nos métiers ont évolué, leur profil est devenu plus technique, avec à la fois plus de numérique et de savoir-faire ”.

Les besoins de recrutement montent ainsi en puissance. “ Ceux recensés au début de la campagne étaient de l’ordre de 10.000 personnes par an pour les neuf branches de la filière, précise Marc Pradal. Mais je pense qu’ils sont bien supérieurs aujourd’hui, voire presque de ce montant-là rien que dans l’Habillement et la Couture. Toutes les entreprises cherchant à embaucher ”. Et ce, non sans difficultés, surtout “ dans certaines régions à faible chômage ".

Pas étonnant du coup si les chefs d’entreprise ont fait de la problématique du recrutement une priorité pour répondre à la demande.

Pour y parvenir, estime Marc Pradal, il faut “améliorer la qualité humaine dans l’entreprise, en écoutant ses salariés et en adaptant leurs conditions de travail et horaires à leurs situations familiales ”. Mais il s’agit aussi de bonifier " son image externe ", ce que l’Habillement “a déjà commencé à faire, en communiquant par exemple sur ses efforts RSE ”. 

Même si sa tâche est loin d’être finie, la campagne porte ses fruits. La preuve selon Agnès Etame-Yescot : " en 2022, l’OPCO 2i a recensé 8700 stagiaires et apprentis dans 812 entreprises Couture/Habillement  " (source : rapport d’activité OPCO 2I 2022). 

De quoi susciter de nouvelles vocations ! 

Pour en savoir plus et poster vos offres d'emplois : www.savoirpourfaire.fr

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