JC Confection, la maille de luxe en région
JC Confection reflète l’excellence discrète du façonnier français au service du prêt-à-porter de luxe. Depuis plus de 45 ans, l’atelier s’est façonné une réputation de spécialiste de la maille coupée-cousue, puis plus récemment, du chaîne et trame. En reprenant l’entreprise en 2018, Davy Raby a poursuivi ce chemin d’exigence en renforçant à la fois la technicité, l’innovation et les engagements RSE d’une entreprise qui conjugue savoir-faire traditionnel et adaptation constante.
Derrière les 150 machines, les lignes de production et les postes de prototypage, c’est une équipe qui œuvre au quotidien, entre précision des gestes, passion du métier et attention aux matières. Ici, chaque pièce est suivie de la coupe au conditionnement, dans une démarche de qualité intégrale. JC Confection se définit comme un atelier qui façonne bien plus que des vêtements : une relation durable entre artisanat français et Maisons de mode.
Un héritage aux racines solides et aux ambitions de nouveautés
L’histoire de JC Confection commence avec deux hommes : Claude Tétard et Jean Roy. Ensemble, ils fondent une entreprise baptisée de leurs initiales – JC – qui, à l’origine, fabriquait des vêtements de travail. “Avec la délocalisation massive dans les années 90, la faible marge sur ces produits nous a poussés à chercher d’autres marchés”, explique Davy Raby. Le virage vers la maille s’impose alors comme une évidence, d’abord dans le prêt-à-porter moyen de gamme, puis dans l’univers exigeant du premium et du luxe.
En 2018, après avoir accompagné JC Confection comme comptable puis intégré les équipes, Davy Raby reprend l’entreprise. Depuis, l’atelier s’est modernisé sans rien perdre de son âme. Toujours basé dans les Deux-Sèvres, désormais à Moncoutant, il emploie entre 80 et 90 personnes, toutes animées par le même souci du travail bien fait et detenant une expertise fine de la maille coupée-cousue, du flou et du sportswear, à destination du prêt-à-porter haut de gamme, pour homme et femme. Mais depuis un an, l’atelier a su élargir son champ de compétences au chaîne et trame, avec une belle réactivité. “Notre objectif est clair : conforter la relation avec nos clients luxe, tout en s’ouvrant à d’autres marchés premium pour ne pas dépendre d’un seul secteur. On évolue pour ne pas se fermer de portes. Il faut être à l’écoute des besoins des clients et des marchés potentiels”, insiste Davy Raby.
Un savoir-faire et une technicité tournés vers le luxe
Le bureau d’études joue un rôle crucial. “C’est une stratégie initiée par Monsieur Tétard. Le fait de développer le produit chez nous pousse souvent les clients à nous en confier la production par la suite”. Équipé de logiciels de modélisation comme Clo 3D ou Lectra Modaris, et d’un parc machines pointu – dont la dernière acquisition, une table de coupe Vector avec caméra embarquée pour motifs placés – l’atelier peut répondre aux exigences de qualité, de précision et de délais très serrés.
Le traitement de la maille demande une attention particulière dont le bureau d’études en est le garant. “Le temps de repos de la matière est d’une journée ou deux pour qu’elle reprenne une certaine forme et ne bouge plus. C’est un très gros travail en amont pour voir comment réagit la matière, c’est une particularité du travail de la maille”, explique Katell Goavec-Mevel, responsable grands comptes. Cette connaissance fine des matières conditionne la justesse de l’assemblage, et fait toute la différence dans l’univers exigeant du luxe.
La logique d’amélioration continue est omniprésente. “On forme les équipes à l’auto-contrôle et on a des contrôleuses qui viennent vérifier aléatoirement différentes étapes de la chaîne”, explique le dirigeant. Parallèlement, un progiciel de suivi permet de localiser chaque pièce à l’instant T grâce à un système de codes-barres, et les performances sont analysées quotidiennement afin de motiver les équipes sur des objectifs à atteindre.
Un dynamisme de transmission, d’engagement et d’agilité
Au cœur de JC Confection, il y a les visages de femmes et d’hommes souvent en reconversion, issus notamment du secteur de la santé, attirés par le sens d’un métier artisanal. “On recrute d’abord sur le savoir-être : adaptabilité, rigueur, implication à long terme. On a eu une grande vague de départs à la retraite il y a deux ans, mais on a renouvelé avec des techniciens plus jeunes, vraiment animés par le métier”, témoigne Justine Baranger, responsable des Ressources Humaines.
Trois alternants sont toujours présents à l’atelier, formés en interne ou par une intervenante externe en industrialisation et méthodes. Car l’enjeu RH est aussi technique : “Pour l’équilibrage des chaînes, les agents de méthode sont indispensables. Mais il n’y a pas vraiment de formation dédiée. C’est un vrai défi de recrutement”, témoigne Katell Goavec-Mevel. L’enjeu de recrutement se porte aussi sur les postes de “prototypistes déjà formés, donc on essaye de faire un maximum de passerelles en interne, les inciter à venir aider en période de pics le bureau d’études au sein de la ligne réservée au prototypistes pour qu’elles se familiarisent et se forment”. Une démarche progressive mais efficace, qui permet d’ancrer les savoir-faire en interne, tout en assurant la montée en compétences des équipes.
JC Confection s’illustre aussi par son implication dans le champ de la RSE. “Les clients ont été demandeurs à ce qu’on soit plus structurés”, explique le dirigeant. Une équipe dédiée suit désormais les consommations d’eau et d’électricité, impulse le recyclage des chutes, et travaille sur les labels GOTS et Les Ateliers Engagés du GFF. Le volet social est tout aussi fort, avec des réunions quotidiennes, des événements réguliers, et l'intervention d’un ergothérapeute dans le cadre d’un club SST pour prévenir les troubles musculo-squelettiques.
L’atelier JC Confection est une ruche en mouvement, fidèle à ses fondamentaux tout en regardant vers l’avenir. “Notre objectif, c’est de conforter la charge de travail et de vraiment nous implanter dans le chaîne et trame”. Davy Raby résume la philosophie de l’entreprise : écouter, s’adapter, transmettre. Une ambition dans la droite ligne de ce que le made in France a de meilleur à offrir.
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